Cassandra s’était levée tôt. Depuis plusieurs jours il ne s’était rien passé, aucun conflit n’avait eu lieu entre eskhahs et collecteurs d’âmes. Ce calme était plutôt fâcheux, la jeune fille avait passer ces jours à se morfondre dans le quartier générale. Elle avait bien essayé de s’occuper en s’entraînant ou en élaborant de nouvelles stratégies pour lutter face à l’ennemi, mais faire des plans sans les appliquer était une chose très frustrante. De plus elle n’était pas du genre à rester dans son coin bien sagement à attendre qu’il se passe quelque chose. S’il le fallait elle irait les chercher elle-même ces foutus collecteurs.
Elle se trouvait dans le cimetière, ce lieu elle l’appréciait, il y régnait une ambiance particulière. Une atmosphère mystérieuse qui l’amusait. Comme elle y avait grandit, ce lieu n’avait plus de secret pour la demoiselle. Une bonne partie de ses entraînements avec son père s’y étaient déroulés.
Elle passait entre les stèles en les caressant du bout des doigts. Cette sensation d’âpreté lui rappelait à chaque fois celle des pierres de la falaise. Le regard dans le vide et son esprit égaré dans les souvenirs amers, elle continuait à avancer.
La jeune fille regarda les gens qui s’affairaient. Visiblement ils ne se plaignaient pas de l’absence de combats. Peut-être regrettaient-ils d’être entré dans un conflit aux issues incertaines ? Cassandra ne partageait pas cet avis.
* Les valeurs … ils les crient à tout bout de champs mais quand il s’agit de les défendre, plus personne ne répond présent ! Ils se veulent du côté de la justice, mais s’ils le pouvaient ils ne s’impliqueraient aucunement vis-à-vis des âmes. Si notre organisation et notre hiérarchie n’étaient pas aussi puissantes qu’actuellement, on pourrait être sûr qu’ils déserteraient. *
Il lui était déjà arrivé à plusieurs reprises de quitter le QG mais c’était rarement seule. Son père, hiérarchiquement supérieur lui avait défendue d’aller en dehors du cimetière sans être accompagnée. Il ne voulait pas qu’elle aille salir son nom une fois de plus en se faisant battre ou tuer par l’ennemi. Mais depuis peu il était bien loin, et elle se moquait bien de son avis. Elle profita que personne ne la surveille pour quitter ce lieu si sécurisé
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