En apparté [PV + âme sensible s'abstenir T.T]

[HRP: Désolé pour ce Rp de piètre qualité.]

Reïhar était resté assis au bar et avait regardé Cassandra partir le faisant passer pour quelqu'un de vraiment odieux et insupportable... Après tout ce n'était vraiment pas grave, ça ne changerait rien à sa réputation chez les eskahs et avait renforcée celle de Cassandra... Il soupira. Et se leva, un sourire résigné forcé sur le visage. Il se dirigea vers le bar déposa le prix exact de la consommation salua tout le monde et sortit...

Enfin en apparence, il avait lu le message qu'elle lui avait laissé et profitant de la coupure de courant due à la tempête et avait masqué son énergie et était discrètement monté l'escalier conduisant aux appartements en faisant sortir une petite particule d'énergie dehors que les gens auraient pris pour lui avant de la faire disparaitre simulant une énergie masquée...

Du grand art... même l'eskah Tophile n'avait rien remarqué... C'était dommage.. le fait d'être âgé pour une eskah diminuait sa puissance... Il en était très faible aujourd'hui, étant plus âgé que les collecteurs d'âmes les plus récents... il en était certainement devenu très faible...

Reïhar s'obligea à le chasser de ses pensées. Il se concentra sur Cassandra qui l'avait invité... C'était d'une part assez inattendu mais d'une autre assez compréhensible... En effet elle ne voulait pas être trop proche de lui aux yeux du monde et surtout des siens. Le collecteur avait en effet une exécrable réputation... horrible... il était l'incarnation du mal qu'il fallait éradiquer et puis bla bla bla... insupportable.

Il finir après avoir traversé un couloir par arriver devant sa chambre. Il sonna et attendit qu'elle lui ouvre...

Cassandra entendit le son de sa sonnette. Elle était bien dans son canapé … pourquoi bouger ? Pourquoi se fatiguer à faire entrer le malotru qui la dérangeait ? surtout que sa porte était ouverte. Qui que ce soit, cela devait être vraiment un emmerdeur pour venir ainsi la déranger.

*Ou alors c’est Reïhar. Ohh ça revient au même, je dois me bouger ! *

Elle aurait bien voulu crier qu’il entre lui-même et qu’il n’était pas manchot. Cependant elle vit là un comportement un peu trop déplacé et vulgaire, de plus elle préférait aller le cueillir au seuil de sa porte. C’est donc après une bonne dizaine de minutes qu’elle se releva.
Elle s’approcha de la porte en manquant de tomber à cause du tapis dans lequel elle s’était pris les pieds. La jeune femme se mit à rire toute seul de sa difficulté à avancer correctement.
Elle ouvrit la porte d’un coup.

« Oh Reïhar, quelle surprise, je ne m’attendais pas à te voir ! Vraiment pas ! Haha. Bon Eh bien… quelle galanterie, tu penses à sonner avant d’entrer. »

Elle partit dans sa chambre et alluma une lampe. C’était mieux mais la luminosité restait très réduite. L’eskha sentait évidemment l’alcool, mais on pouvait aussi voir dans sa démarche que ce n’était pas passé !
Elle revint vers Reïhar.

« Je voudrais bien te dire fait comme chez toi mais désolée ici on n’a pas de serviteur et c’est pas le grand luxe hôtelier ! M’enfin je suis sûre que tu t’en accoutumeras. Et je n’ai rien à te proposer à boire si ce n’est de l’eau. Je ne suis pas une habituée de l’alcool. Je crois que ça doit se voir haha. »

Cassandra ne cessait de rigoler à chacune de ses phrases.
Elle attrapa Reïhar par le col de sa chemise et un grand sourire s’afficha sur son visage. Elle le fixait sans aucune gène. Elle le tira dans sa chambre et referma sa porte d’un petit coup de pied.

« Je crois qu’il n’y a qu’une seule chose que je suis en mesure de te proposer.>>

Sur ces mots elle l’embrassa. Elle le fit tout naturellement et sans même se demander si cela pourrait avoir des conséquences. C'était un baiser dénué de tout sentiment et de toute considération pour celui qui était présent. L’eskhah vivait l’instant présent et elle n’avait pas du tout envie qu’on vienne lui faire des discours moralisateurs. Tout ce qu’elle voyait c’était un homme et dans cet instant précis peu importait son camp, son âge ou même son identité. Tant qu'elle s'amusait, ça lui allait.

* En fait je ne l’avais pas convié pour autre chose à la base ? *

Elle s’éloigna et partit ramasser les papiers qui traînaient par terre, ne faisant plus attention au collecteur.

Reïhar venait de sonner à la porte et attendait que Cassandra lui ouvre ne se doutant pas qu'elle avait laissée la porte ouverte. Reïhar attendit un peu trop longtemps à son gout et sonna à nouveau. Il s'apprêtait resonner quand elle finit par l'ouvrir. Il voyait clairement qu'elle était imbibée d'alcool à ses déplacements hasardeux ou à son euphorie, riant à chaque fin de phrase. Elle lui dit de faire comme chez lui mais de ne pas se plaindre du manque de luxe.

<<Alors je me contenterais d'un verre d'eau...

-Je crois qu’il n’y a qu’une seule chose que je suis en mesure de te proposer.>>

Et c'est sur ces paroles qu'elle l'embrassa. Reïhar fut surpris. Il ne s'attendait pas du tout à ça. C'en était tellement surprenant qu'il ne trouva rien à dire. Lui d'habitude si arrogant, égocentrique et ironique. Puis sortant de cette délicieuse sensation, il reprit contact avec la réalité.

<<Je m'en conteterais avec plaisir alors.>>

*Je ne m'attendais pas du tout à ça... enfin si mais pas à ce point. Est-ce que c'est sincère ou alors... une feinte pour avoir une occasion de me tuée ordonnée par ses supérieurs hiérarchiques après tout peut être que le vieux leur transmet des ordres de missions...*

Il remarqua alors que Cassandra s'était éloignée de lui dans le but de ramasser des papiers éparpillés par terre à cause du courant d'air crée par la porte probablement. Il se pencha et l'aida déposant sur le bureau un rapport fait par un simple soldat. Après tout être officier n'avait pas que des avantages...

<<Chez nous, nous n'avons pas autant de paperasse. Enfin... ce n'est pas moi qui gère ça... Et si on retournait là où nous en étions...?>>

*Hum je me demande ce qu'elle pense de moi... Eh mais je peux le savoir...*

Reïhar la regarda droit dans les yeux, un sourire aux lèvres se concentrant sur les sentiments qu'elle pouvait ressentir...

*Un verre d’eau ? Mais il me prend pour qui lui ? Je ne suis pas sa bonne ! *

Sur ce elle eu envie de ne plus le toucher, de ne plus l’approcher. Son caprice prit un peu plus de force quand le collecteur accepta la proposition "indescente" de Cassandra. L’alcool donne toujours un côté bien lunatique à ceux qui ne le tiennent pas. Lorsqu’il ramassa ses papiers l’eskhah lui prit des mains de manière assez sèche. Elle les rangea elle-même.

« Moi je ne délaisse pas ma paperasse aux subordonnés même si c’est bien ennuyeux. C’est trop important pour leur laisser ça. Pff ces misérables sous-fifres. Enfin toi tu es au dessus de cela, c’est vrai. Bref … ahhh oui où nous en étions ? Ah ça on voit bien que les hommes ne perdent pas de vu les sujets qui peuvent leur être intéressants ahaha. »

Décidant de ne plus le bouder Cassandra retourna aux côtés de son invité.

« C’est bien de savoir ce que l’on veut… très bien. »

La jeune femme fixait ces lèvres arrogantes qui lui souriaient. Elle passa ses mains autour du cou de Reîhar et se colla contre lui. Se tenir ainsi avait deux avantages. Le premier était qu’elle se sentait plus proche de lui, plus en sûreté même si ce n’était qu’une illusion. Le second était que cette posturelui permettait de ne pas perdre équilibre.
Tandis qu'elle prenait ses libertés, son très cher ami ne prenait pas d’initiative pour le moment ce qui étonnait Cassandra. Il semblait se limiter à de simples incitations.

« Si tu ne te refuses pas à mes tes bras, alors ne fais pas tant l’effarouché ! Ca ne colle pas avec ton caractère mon bon Reïhar ! Haha. Ou alors peut-être as-tu peur de moi ? Hum non je ne porterais pas plainte ! Enfin seulement si tu restes aussi froid ! »

Elle l’embrassa de nouveau, ne lui laissant pas le temps de parler. Tout en en l’embrassant elle le fit légèrement reculer. Pas à Pas. Ainsi il arriva a à peine un pas du lit de la demoiselle. Plus elle se lâchait, moins elle se rendait compte de ce qu’elle faisait réellement. Du bout de ses doigts, elle effleura les cheveux du garcon.

« Tu aurais dû boire un peu plus de ce coktail… peut-être qu’avec une plus grande quantité d’alcool tu aurais été toi aussi plus… docile ? Haha. Profite de cet instant, Cassandra ne sera pas tous les jours comme ça, surtout avec un collecteur ! Tss elle ne sait pas s’amuser quand il faut celle là. Hahaha, je vais te faire peur à parler ainsi à la troisième personne ! Mais non ne t’inquiète pas, fais moi confiance ! »

Ses mains quittèrent la nuque chaude de Reïhar pour descendre le long de son dos. Ses mains étaient d’ailleurs froides ce qui devait donner une sensation peu agréable pour le collecteur. Elles ne mirent pas longtemps pour passer en dessous de sa chemise, elles finirent d’ailleurs par lui ôter cette dernière. [HRP : je décris ainsi, mais si ton perso veut s’y opposer n’hésite pas à le signaler dans ton rp]. Elle la déposa par terre.
Elle se recula alors d’un pas, attendant de voir comment il réagirait face à ses provocations qui le rapprochait à chaque fois un peu plus de ses draps.

Reïhar avait remarqué que l'alcool avait des effets désastreux sur Cassandra. Elle ne devait vraiment pas être résistante encore que c'était un miracle qu'elle ne se soit pas évanouie vu la puissance de cet alcool. Il était forte au point que Reïhar en soit lui même affecté. Pas au même point qu'elle, il restait maitre de ses sentiments et de ses pensées et ses actes mais quand même suffisamment pour le sentir.

Cassandra lui enleva des mains les papiers qu'il l'aidait à ramasser, non sans tenter d'amasser des informations, avant de les ranger elle même. Puis elle lui déclara que justement c'était parce qu'elle était plus important qu'elle devait se charger elle même de toute cette paperasse... Un vision différente qu'il n'avait pas eu mais lui même ne comprenait pas l'interêt d'une telle masse de papier bien que l'espionnage et la recherche d'information était bien plus utile pour les eskahs que pour les collecteurs d'âmes puis qu'il y avait rarement de nouveaux collecteurs d'âmes(environ un par décennie) et qu'ils vivaient très longtemps...

<<C’est bien de savoir ce que l’on veut… très bien.>>

Et avant qu'il ne puisse réfléchir à une réponse, elle se colla à lui, passant ses bras autour de son cou et commenta sa passivité face à ce qui se passait... Puis elle l'embrassa et avança légèrement l'entrainant avec elle à un pas de son lit. Puis l'eskah lui dit qu'il aurait du boire plus afin d'être plus... docile... tout comme elle, qui parlait d'elle à la 3eme personne...

Cassandra laissa descendre ses mains dans son dos et finir par ôter la chemise du collecteur qui finit à terre... Puis elle recula restant passive à son tour. Reïhar mis à profit son agilité, faisant un pas en avant et restant là sur un pied embrassa l'eskah et se tournant et faisant un pas après l'avoir enlacée, fit en sorte de la faire légèrement basculer et mettant son visage au niveau du sin prononça ces mots:

<<Que disais-tu...? Suis-je si froid...? Me préfères-tu ainsi?>>

Puis sur ses mots il l'embrassa plus longuement et passionnément que la première fois.

A chaque inspiration, Cassandra pouvait sentir un peu plus la douce odeur de la peau du collecteur torse nu. Ce parfum était presque plus enivrant que l’alcool, peut-être était-ce les particules d’énergie - que Reïhar s’était amusé à lui envoyer- qui le recouvraient naturellement ? Toujours est-il qu’elle ne restait pas insensible à cette odeur. Elle quitta donc ses lèvres pour goûter à ce torse si finement taillé (HRP : nan, on ne m’a même pas payé pour écrire une description si élogieuse XD). Puis elle prit la peine de lui répondre, un grand sourire aux lèvres.

«Oui. Je préfère ça ! »

Elle se mit à rire, bien que l’alcool joue sur ses réactions, celle-ci semblait plutôt sincère.
La situation l’amusait et Reïhar commençait à prendre enfin des initiatives qui ne lui déplaisaient pas.
Ses joues caressèrent sa peau. En elle tout commençait par se mélanger : énergie, alcool, excitation, peut-être aussi un peu de fatigue. Bref elle ne contrôlait plus rien. La jeune femme commença par ressentir une vive douleur au creux de l’estomac. Son visage se crispa. Elle sentait comme une boule qui se formait en elle, quelque chose de brûlant qu’elle peinait à calmer. Cela cessa. Elle ne s’en méfia pas plus et revint là où elle en était.
Mais soudain la douleur revint, encore plus aigues que précédemment. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit, en même temps sa main se colla à son estomac comme pour stopper la douleur, en vain. Même si Reïhar la tenait légèrement, Cassandra ne se laissait pas aller dans ses bras. Mais ses genoux plièrent sous la douleur, la laissant complètement dépendante de l’étreinte du collecteur. L’eskhah avait l’esprit très embrouillé, c’est pourquoi elle ne comprit que trop tard qu’il s’agissait de son pouvoir qui prenait ses aises. Il se manifesta par une attaque contre Reïhar, action tout à fait involontaire de la part de Cassandra. Son pouvoir invisible puisque mental, se dirigea donc vers la seule victime possible. S’il ne l’avait pas vu arriver, il allait obligatoirement devoir lui faire face. Soit Reïhar allait pouvoir le parer rapidement, soit il gagnait une invitation à une hallucination bien angoissante pour lui. Cassandra ne savait pas quelle était la plus grande peur de son amant, mais son pouvoir lui était suffisamment intrusif pour trouver ses failles. Après il restait à voir si le collecteur, aussi fort soit-il, allait comprendre la situation. Le seul risque qu’il puisse y avoir, c’est que s’il croyait réellement en ces hallucinations et cherchait à se défendre, Cassandra risquait d’être blessée. (Reïhar non parce que la logique veut qu’on ne s’attaque pas soi même ^^). Mais bon, toutes ces considérations étaient bien loin de la demoiselle qui avait les idées embrouillées au point de ne plus rien gérer.

« Reïhar ! »

Voilà le seul mot qu’elle put émettre. Un mot dit à voix basse pour le prévenir du danger potentiel. En définitif rien de suffisant pour qu’il sache quelle était la nature du problème.
Plus son pouvoir se montrait agressif, plus la douleur s'étténuait, c'était une raison de plus pour ne pas se retenir. L'attaque continuait auprès de Reïhar, mais cela n'empêcha pas Cassandra de l'embrasser de nouveau.

Reïhar se sentait bien... Peut-être était-ce le fait d'abuser avec tant d'aisance de l'ivresse de Cassandra... Où peut être simplement à la tournure des évènements... Toujours en était il qu'il en était pleinement satisfait et profitait de la situation... Il avait toujours su profiter de la faiblesse des autres et ne s'en privait jamais. Les cocktails de Barris étaient connus pour rendre ivre(voire pire...) tout personne ayant l'audace de tenter les boire... Alors il était évident que Cassandra ne pouvait s'en tirer en bonne santé physique et mentale, la preuve évidente était qu'elle était ivre au point qu'elle tentait de séduire Reïhar qui lui même le tentait aussi...

Cassandra lui dit qu'elle le préférait actif et se mit à rire. au bout d'un moment elle se crispa, Reïhar ne remarquant rien. En réalité elle semblait souffrir, attaquée par quelque chose qui venait d'elle même. Un mal contre lequel seule elle pouvait lutter, son pouvoir... Et son pouvoir prenait le contrôle sur elle, cherchant à être libre et à attaquer quelqu'un... à rassasier sa soif de haine, de colère, de bonheur, de joie, de tristesse, de peur...

Et soudain il se libéra de ses chaines, tel une tornade qui balaierait tout sur son passage. Cassandra se sentait mieux tandis que son pouvoir, autonome s'expulsait de son corps... Et soudain... elle en prit conscience et lâcha un:

"Reïhar!"

Pour tenter de le prévenir... Et Reïhar finit par comprendre ce qui se passait en sentant une sorte de tentative psychologiques telles que celles qu'il effectuait à une différence notable... Aucun effort de camouflage n'était fait et ce pouvoir était utilisé à pleine capacité. De plus sa nature était différente... Reïhar érigea une barrière de sentiments positifs et d'énergie autour de son âme dans le but de se protéger... Précaution inutile l'attaque était trop forte et sa barrière préparée trop hâtivement... Elle ne tenu pas... Et Reïhar se retrouva à terre l'esprit obnubilé par de sombre pensées qui le terrassaient sans qu'il ne puisse en saisir le sens. C'était un signe que cette attaque avait été atténuée mais pas évitée... Reïhar se releva et se tourna vers Cassandra...

<<Qu'est ce que...>>

Cassandra contempla le résultat de son attaque. Elle ne savait plus quoi dire. En fait elle s’en moquait un peu, voire beaucoup, d’avoir attaqué Reïhar, ces intérêts ne se portaient pas là. De plus il n’était pas blessé ce qui la rassura, non pas parce qu’elle s’inquiétait réellement de la santé du collecteur à ce moment précis, mais parce qu’elle ne voulait pas se prendre la tête avec un blessé. Heureusement son attaque fut brève, elle ne laissa donc aucune trace sur son invité.
Elle s’approcha de lui. Elle avait beau être dans un état secondaire, elle sentait qu’elle ne devait pas répondre à la question de Reïhar. Pourquoi, elle ne savait pas et n’arrivait pas à se concentrer deux secondes pour y réfléchir.

« Ne te préoccupes donc pas des choses qui n’en valent pas la peine. »

Elle avait prononcé ces mots avec une voix douce et posée, d’ailleurs cela ne collait pas tout à fait avec l’impression qu’elle donnait d’elle-même. Sa voix se voulait limpide pour ne laisser place à aucune discussion au sujet de ce qu’il venait de se produire. De toute manière Reïhar devait bien se douter qu’il venait d’avoir une petite démonstration du pouvoir de la demoiselle. Elle qui n’aimait pas dévoiler son pouvoir, venait de faire un impair. Elle n’avait pas pris peine de lui mentir, elle n’était pas en état de concocter une excuse bidon. Et puis cela risquait d’engager une conversation fort déplaisante et qui aurait un effet bien trop négatif sur leurs ardeurs. De plus elle avait suffisamment d’estime pour son ennemi ancestral pour ne pas lui tenir des propos auxquels il ne croirait pas. Au pire il pouvait très bien attendre un peu pour lui poser des questions.

« Si cela te gène tant alors tu n’as rien à faire ici. »

Ses paroles lui avaient échappées, elles étaient en totale opposition avec ce qu’elle souhaitait vraiment. Surtout que son pouvoir n’avait aucun rapport, et il n’y avait aucune raison pour qu’il soit perturbé par son absence de réponse. Tout était confus.

« Mais quel que soit ton choix, termine avant ce que tu as commencé ! Attention, ton honneur est en jeu Ahaha. J’aime à mettre la pression.»

Elle tourna le dos à Reïhar et enleva les protections qu’elle portait. Elle s’arrêta un instant, essayant de faire le point sur la situation. Mais la seule idée qu’il lui vint c’est qu’elle était jeune et que elle avait toute sa vie pour devenir plus sérieuse. Sur ce elle détacha ses cheveux, puis fit de nouveau face au collecteur. Elle le regardait dans son ensemble en prenant soin d'éviter de croiser son regard.

« Malgré l’impression que tu me donnes, je ne peux pas croire que tu ais moins de trente ans. Tu nous fais dans le détournement de jeunes filles ! Ahah, j’ai hâte de voir ça… enfin j’appréhende aussi un peu à vrai dire, mais je te fais confiance. Olahah pourquoi est-ce que je pense tout haut…………. je te donnes tout les détails de mes états d’âme, comme c’est passionnant.»

Elle posa ses paumes sur ses yeux et les frotta légèrement. Il n'y avait rien à faire. Sa vision se troublait de plus en plus, Reïhar devenait au fur et à mesure plus qu'une ombre dont elle distinguait avec difficulté les contours. [ ]

TROU NOIR

Sa tête était lourde, la moindre de ses pensées semblaient y résonner avec fracas, lui infligeant une belle migraine. Ses yeux étaient clos et son corps plutôt raide. Apparemment elle avait dormi. Mai ce sommeil avait été loin d’être réparateur, elle avait d’ailleurs l’impression qu’il avait duré à la fois des heures et des heures mais aussi qu’elle venait tout juste de s’endormir. Tout en gardant les yeux fermés, elle sentait que la lumière du jour entrait dans sa chambre, elle préférait ne pas regarder pour ne pas être agressée par la lumière. Elle en déduisit que l’après midi devait déjà être entamée pour que le soleil se présente à sa fenêtre.
Cassandra pour se retourner et être moins gênée par la luminosité, roula légèrement sur le côté… et là elle entra en contact avec quelque chose. Elle fronça les sourcils, ce paramètre là n’était pas normal.

*Pas normal du tout même ! Q’est-ce que c’est que ce délire ?*

Un corps, un corps d'homme c'était certain même en ne l'ayant qu'à peine effleuré.
Elle se doutait de ce qui se trouvait à ses côtés mais ne voulait pas en avoir la confirmation, espérant repousser à plus tard la confrontation à la dure réalité ( à savoir Reihar xD). Elle essaya de se remémorer ce qui lui valait intrus dans sa chambre mais c’était le trou noir total.

*J’étais au bar … Après je l’ai de nouveau rencontré … Et… Nan, ce n’est pas possible d’être aussi stupide, pourquoi j’ai accepté de boire ! Oh non le pire c’est que je ne sais même pas ce qu’il s’est exactement passé … *

Elle se rappelait maintenant de la matinée jusqu’au moment où elle avait détaché ses cheveux. Se remémorer ça lui donnait honte, comment avait-elle fait pour se comporter ainsi ? Pour ce qui est postérieur à ce fait, ce n’était qu’un trou noir. Elle ne s’en rappelait plus et le temps n’y ferait rien : l’effet de l’alcool est irréversible. Cette sensation de s’être fait volé un instant de sa vie était très désagréable.
Elle se força à ouvrir les yeux, et ses doutes se confirmèrent, c’était bien Reïhar. Restant allongée elle lui adressa la parole, sans même avoir fait un autre bruit auparavant pour manifester son réveil.

« Je crois que je ne trouve pas de mots pour qualifier ton comportement. D’ailleurs je n’ai même pas envie de me fatiguer à y réfléchir. Je suis déçue. J’ai été naïve, mais je crois que sur ce coup tu as pris un peu trop de … libertés. »

Elle lui avait parlé très calmement, parler plus fort ou avec un peu plus d’énervement comme cela aurait du être, n’aurait fait qu’accentuer son mal de crâne. De plus elle savait qu’elle était elle aussi en faute, même si ses torts étaient minimes par rapport au collecteur. Elle se releva et quitta le lit. Puis elle se dirigea vers son bureau pour voir si tous ses papiers étaient en ordre, pour vérifier si aucun ne manquait surtout. La jeune femme constata que tout était à sa place, ce serait déjà un reproche de moins.

« Tu t’es bien amusé ? Oui parce que mes dossiers sont toujours en place et d’ailleurs tu n’y aurais eu aucun intérêt que de fouiller dedans … Alors j’ai un peu de mal à saisir pourquoi tu as profité de moi ? Je veux dire que ça aurait très bien pu être dangereux pour toi, me suivre dans le Quartier Général des eskhas … Tout au plus le goût du risque, mais ça demande beaucoup d’implication pour peu de choses. »

Elle n’avait qu’une envie : le virer de sa chambre. Mais elle avait avant tout besoin d’avoir la réponse à sa question.
Le fait de ne pas se souvenir de tout l’arrangeait au final, c’était peut-être mieux ainsi.
Elle s'asseya sur le bord de son bureau, de là il y avait suffisament de distance entre elle et l'odieux personnage. Elle regarda ses mains, comme pour se demander comment elle, jeune femme sérieuse et distinguée, avait pu commettre une pareil erreur ? Elle devait trouver un moyen de réparrer sa faute. Cassandra ne savait pas encore comment, mais il était sûr que cela impliquerait Reïhar, qu'il le veuille ou non.

Reïhar était allongé et profitait de ce repos pour réfléchir à son champ d'action... En effet il était en train de réfléchir à ses actes, ce qui ne se produisait que très rarement. Dans le pire des cas il ne regrettait rien, comme toujours. Mais c'était plutôt les conséquences qui laissaient à désirer... Dans ce cas il avait tout prévu ou presque...

Le collecteur ferma les yeux et se concentra sur les évènements de la soirée... Tout d'abord Cassandra était tombée dans son piège qui était de la faire abuser de l'alcool, ensuite il avait parfaitement réussi à se faire inviter chez elle. Ce n'était pas très luxueux mais il avait du s'en contenter. En réalité, ça lui rappelait l'époque très lointaine où il n'avait pas encore fait fortune... Un autre détail important était le peu de maitrise qu'avait l'eskah sur son pouvoir, elle en avait perdu le contrôle et Reïhar avait du subir son assaut tel un fleuve ayant brisé les digues qui l'empêchait de s'écouler à son aise sans la peur de l'utiliser et la maitrise qui rabaissait sa puissance, ça avait été dur pour repousser cette tentative d'intrusion dans son esprit sans attaquer Cassandra elle-même... Puis l'alcool avait fini son travail et l'eskah et après...

Reïhar ferma réouvrit les yeux un sourire satisfait aux lèvres, dans son dos Cassandra s'était réveillée et commençait à bouger, probablement étonnée par sa position et subissant les effets du cocktail de Barris... Elle venait de reprendre ses esprit et avait retrouvée toutes ses capacités intellectuelles qui l'auraient sans doute empêchée de faire ce qu'elle avait fait la nuit dernière...

<<Voyons Cassandra, n'était-ce pas de ton gout ces libertés?>>

Elle se leva ensuite pour aller vérifier sa précieuse paperasse qui était sans intérêt... En effet il avait profité de la nuit pour feuilleter ces documents et n'y avait rien apprit de nouveau, rien du tout... Quoique... certains papiers lui avaient confirmées des rumeurs, des information un peu vagues dont il avait connaissances ainsi que la position hiérarchique de Cassandra...

<<Pourquoi? Mais voyons... C'est évident... J'en ai marre des gens qui me vouent un culte et qui font tout ce que je dis par pure dévotion... Ou alors de ceux qui ont trop peur de moi... Je suis obligé de me lasser alors je cherche d'autres personnes ça n'a rien d'étonnant. Tu crois que j'ai peur des eskahs encore... Depuis le général que j'ai tué il y a pas mal des siècles et les deux ou trois personnes fortes que j'ai trouvé... Et la mort de Johnny, un peu plus récemment, sans parler du fait que son ami ait vieilli... Je n'ai plus vraiment de raison de craindre les eskahs...>>

Cette première réflexion qu’elle eut pour réponse la percuta de plein fouet. Elle ne fit qu’amplifier sa fureur. Elle fut d’autant plus blessée que son interlocuteur y avait inséré son prénom, comme si ce fait la rabaissait encore plus. Cassandra garda pour elle cette remarque. Actuellement elle n’était pas en mesure de lui rendre la monnaie de sa pièce, mais dès qu’elle en aurait l’occasion elle n’hésiterait pas. Chaque mot s’encrait dans sa tête.
Elle le laissa continuer de parler.

« Monsieur en a marre, monsieur fait ses caprices aux dépens des autres. Tu dis en avoir assez que les gens soient aussi sensibles à ta personne, mais tes paroles sont vraiment paradoxales vis à vis de ton attitude. Ceux qui ont peur ou ceux qui voient en toi un individu vertueux te lassent : bien sûr, ce n’est pas encore suffisant pour ta personne. Il te fallait bien agrandir ton terrain de jeu : tout tourne autour de ta petite personne. »

Mais elle devait accepter les conséquences, elle savait depuis le début que si elle restait dans le collimateur de Reïhar, elle finirait par payer de sa personne.
Elle ne faisait pas partie de ceux qui avaient de la peur ou de l’adoration pour le collecteur. Mais il n’était pas faux que si elle n’avait pas réellement cherché à l’écarter de son chemin, c’était bien grâce à son prestige.

« N’espère pas voir de la crainte chez moi à ton égard, ce n’est pas dans ma nature, même après cette histoire. Tu ne mérites que du mépris, ou non même pas. Tu mérites simplement ta solitude, celle que tu dissimules au travers de tes aventures d’un soir. Je te plains, mon pauvre Reïhar. »

Le collecteur sûrement lancé dans son arrogance et son manque de considération pour Cassandra, se laissa aller aux confidences. La jeune femme avait rarement vu personnage aussi antipathique.
Néanmoins Elle appréciait de voir enfin à qui elle avait affaire. Même si elle prétendait n’avoir aucune admiration pour lui, sa curiosité s’aiguisait au fur et à mesure qu’il se dévoilait. Elle était enfin libre de le haïr, de l’ignorer ou de l’adorer, avant elle n’avait en face d’elle qu’un individu qui cachait son jeu en se montrant aussi lisse que galant. Elle se dirigea naturellement vers la fascination, ceci dit elle se garda de le lui faire sentir.
Cassandra ne faisait plus face à son compagnon d’un soir, au lieu de cela elle était tournée vers son bureau, ses points posés sur celui-ci. Elle le laissa à peine terminer sa phrase avant de sortir en un bref instant un poignard de l’un de ses tiroirs et de le lancer sur Reïhar. Sa réaction était peut-être inattendue, mais elle savait qu’il n’aurait aucun mal à éviter l’arme voire à l’intercepter. Le but n’était pas d’essayer de le blesser, mais plus de le mettre au défi.

« Tu ne crains plus les eskhas, en définitive tu estimes ne plus rien craindre donc ? Comme ça doit être lassant de se croire tout permis puisque rien ne s’y oppose. Et donc je suis censée accepter tes remarques quelques peu vexantes mais pertinentes au sujet des miens, sans rien faire ? Ou peut-être que cela t’amuserait de voir une vaine tentative de ma part pour te faire payer tes paroles… Tu es tellement fort, c’est vrai que ça ne servirait à rien, mais voir la faiblesse d’une eskha te divertirait peut-être. »

Elle se rapprocha du lit où se trouvait son interlocuteur. Elle tendit ses mains vers son cou pour l’étrangler. Cassandra voulait voir jusqu’à quel point il pouvait aller, et par la même occasion essayer de voir ce qu’il pensait : s’il la sous-estimait autant qu’elle le pensait ou non. Son but était de creuser un peu plus la personne de Reïhar.
L’eskha s’attendait à tout instant qu’il l’envoie balader à l’aide de ses pouvoirs, donc elle restait tout de même sur ses gardes.


[HRP : je n'ai pas pu m'empêcher de faire du rpg >.< ça fsait trop longtemps , j'étais en manque ^^ = plus d'une semaine ]

Reïhar avait un don pour exaspérer les gens... Un don inconscient et incontrôlable qu'il exerçait sur Cassandra. Elle venait de perdre patience et se lançait dans une tirade à propos de son égoïsme et de son égocentrisme. Selon elle, il rattachait tout à sa personne, se prenant pour le centre de l'univers... Cela le fit rire... ce n'était que pure vérité et il était rare que quelqu'un ose lui dire en face... C'était son audace qui le faisait rire... Il bougea un peu, pour s'assoir dans une meilleure position et quand elle eut fini de parler il lui répondit simplement après un petit rire...

<<Ce ne serait pas amusant si mes caprices ne changeaient pas le sort des autres... Si tu désires quelque chose alors ça se réalisera... Un être humain a-t-il déjà pu expérimenter ce principe? Non... Jamais personne n'a pu être assuré instantanément de la mort d'un de ses ennemis... Jamais personne n'a pu commander aux éléments... Qui a déjà pu gouter au pouvoir suprême... Personne... Pas même moi... alors... non. Le monde ne tourne pas autour de moi...>>

Reïhar soupira...

<<Si j'espérais de la crainte de toi... Je ne m'y serais pas pris de cette manière... Oh que non...>>

Il ferma les yeux et laissa voir un petit rictus avant de la regarder droit dans les yeux... puis elle se retourna vers son bureau, y cherchant apparemment quelque chose... cela entonna Reïhar... que pouvait elle bien chercher? Et... il eut sa réponse... Elle lui lança un couteau qu'il attrapa en plein vol, par la lame, entre son index et son majeur...

<<Vraiment ridicule... espérais-tu m'inquiéter avec ça... regarde plutôt...>>

Il lança à son tour ce couteau qui passa à quelque millimètres de Cassandra pour finalement finir sa course dans un miroir derrière elle. Après l'impact, ce miroir se fissura, resta quelques instants dans cet état puis peu à peu les fragments tombèrent pour se casser en plus petits morceaux encore... Sept années de malheur auraient dit les superstitieux...

L'eskah s'approcha lentement de Reïhar avant de tendre ses bras pour l'étrangler... Reïhar réagit vivement, se levant en donnant un impulsion qui fit reculer Cassandra puis il lui donna pour lui faire lâcher prise une gifle magistrale du dos de la main...

<<Qu'attendais-tu donc comme réaction pour faire ce que tu as fait ?>>

Visiblement Reïhar la prenait au mot pour mot. Cassandra se demandait s’il faisait ça pour l’agacer, pour se moquer d’elle, ou même les deux à la fois. Elle sentait qu’elle avait tort de s’énerver si lui restait calme : ceux qui s’énervent face à un mur sont toujours ceux qui ont à prouver quelque chose sans en avoir les moyens. Mais chercher à se raisonner ne servait à rien.
Son aveu de ne pas être le centre du monde apparaissait comme inachevé … comme si Reîhar n’avait pas pris la peine d’ajouter que si le monde ne tournait pas autour de lui, il finirait bien par s’y soumettre. En tous cas la jeune femme le ressentait de cette manière.
Elle fut confortée dans son idée par la suite, Reïhar ne cachait plus du tout sa supériorité.

*Si je ne veux pas me faire avoir, alors il faut que je vienne aussi sur son terrain de jeu…Enfin plus facile à dire qu’à faire *

Elle devait elle aussi faire preuve de plus d’assurance, non pas qu’elle en manquait, mais elle ne devait plus chercher un semblant d’entente cordiale avec lui. C’était tout de même du n’importe quoi cette situation, elle était restée jusqu’à présent en position défensive alors qu’elle aurait du attaquer elle aussi, elle avait commis une erreur mais contrairement à Reïhar elle avait gardé un semblant de morale.
Elle aurait aussi très bien pu le faire quitter sa chambre, au moins le problème aurait été rapidement résolu. Mais Cassandra ne pouvait pas s’empêcher de répondre à la provocation de Reïhar, quitte à s’enfoncer encore un peu plus. Avant qu’elle ne le fasse, Reîhar renvoya la lame, elle ne cilla pas, il ne s’agissait que d’une démonstration de ses capacités, pas d’une réelle attaque. Mais quand elle entendit le miroir se briser, elle émit à son tour un soupir.
Puis elle reçut la gifle, de telle manière qu’elle dû reculer. La situation était hallucinante, mais à la décharge de Reïhar c’était de bonne guerre. Elle passa sa main sur sa joue. Alors il n’avait bel et bien aucun respect pour elle. Cassandra avait eu la réponse qu’elle voulait. Maintenant qu’il était debout, elle pouvait au moins lui parler face à face.

« Pardon Vislan, j’espère ne pas avoir altéré ta sainte beauté en posant sur toi mes mains de vermine.
Aucune éducation ma parole. Je te convie chez moi et toi tu brises mon miroir et m’attaques. Eh bien fait moi penser à te réinviter la prochaine foi. Quelle sorte de réaction voulait tu que je puisse attendre ? Et toi, croyais tu que j’allais rester impassible face à ce qui s’est passé et vis-à-vis de ton comportement actuel ?
Tu te sents attaqué au moindre geste de ma part, il faudra revenir pour la finesse d’esprit je crois. Tu ne crains rien des eskahs et pourtant …
Si tu n’es là que pour me faire une démonstration de tes capacités c’est que tu n’as vraiment rien compris.
En effet les libertés que tu te permets ne sont pas de mon goût, je te voyais un peu plus civilisé. »

Son visage qui jusqu’à présent reflétait principalement de l’agacement, se teinta alors d’un air menaçant. L’eskah lui parla en appuyant sur chacun de ses mots, d’une voix sèche et qui ne laissait pas de place à la moindre opposition.

« Ne me confond pas avec ces filles qui te divertissent, ces filles avec qui tout t’es permis. »

Elle se doutait bien qu’elle ne devait pas être la première à faire les frais de l’ennui de Reïhar.
Il ne différait pas des autres hommes, un animal, rien de plus en réalité. (hrp : Cassandra future chienne de garde ! elle va nous relancer le féminisme ^^ )

« Jusqu’à présent tu ne m’as prouvé qu’une chose, que j’avais raison. J’ai fait un effort pour voir si mon jugement sur les collecteurs était juste ou non, j’ai même poussé le vice en écoutant ton point de vue, tu te rappels n’est-ce pas ? Mais toi tu es bien trop blasé, bien trop fermé d’esprit… et c’est ainsi que tu me montres avec force que les collecteurs sont vraiment des êtres infects. "

Reïhar regarda quelques instants avant d'être emporté par le flot de ses pensées vers une lointaine réminiscence... Il se voyait un siècle auparavant quand il avait encore des adversaires à sa mesure... Qu'est ce qu'il regrettait ce temps là... Le danger... L'adrénaline... La fatigue... Le plaisir et la satisfaction de blesser ceux qui pouvaient faire de même avec lui... Tout cela était loin désormais... Trop loin... Il avait regretté la mort de Johnny... Après tout, on ne rencontrait rarement des personnes telles que lui... Certes ils étaient ennemis mais... Et puis il n'était pas seul... Et cet autre ennemi était toujours vivant... Un jour, décida Reïhar, il le réaffronterait! Le combat était la distraction favorite du collecteur... Combattre, encore et toujours puis l'emporter et regarder mourir dans une lente agonie son adversaire sauf si bien sur... Il avait le courage de mettre fin à ses jours... Ce qui était nettement moins amusant mais avait plus de chance de faire en sorte que Reïhar lui fournisse une sépulture... Si il était de bonne humeur... Ce qui arrivait assez souvent... Enfin... Tout est relatif...

Reïhar reporta son attention sur Cassandra qui était en train de l'attaquer verbalement... L'ironie était apparemment une arme qu'elle maniait mieux que le couteau...

<<Rester impassible... Mais pourquoi? Ce ne serait pas amusant... Un miroir... ce n'est qu'un objet... je pourrais en payer un autre... Et puis... n'est-ce pas un privilège que de pouvoir observer les capacités de l'ennemi pour pouvoir en faire un rapport... N'est-ce pas un moyen d'obtenir de l'avancement que de se rapprocher innocemment d'un pauvre collecteur pour pouvoir en apprendre plus sur lui et ses congénères? Qui abuse réellement de l'autre...?>>

Reïhar eut un sourire qui fut effacé par une tristesse admirablement feinte...

<<Ces filles... si elles existent... qui ne ressentent rien sinon de la peur envers moi...>>

Le regard et l'air du collecteur changeaient trop rapidement et se fixèrent sur un petit rictus ironique...

<<En effet je suis fermé d'esprit... Oui nous sommes infects... Nous sommes des monstres et vous vous devez de nous éliminer... Pour sauver et épargner des humains exceptionnels qui auraient été condamnés à l'oubli, à la misère et qui auraient eu une vie pitoyable et sans interêt si ils ne croisaient pas notre route... Et que sais tu de la mort? Peut être n'y a il rien après... Et alors n'est il pas naturel que nous donnions une vie après cette mort... Tu ignore tout du traitement que reçoivent les âmes que nous asservissons... Peut être ont elle une vie parfaite certes étant à notre service mais dans un état où l'on ne ressent ni peine ni tristesse. Que vous raconte on comme atrocité à notre sujet...?>>

Reïhar marqua une pause pour laisse l'eskah le temps d'assimiler ses paroles puis reprit la parole tout en manipulant de l'énergie entre ses mains pour en faire un petit oiseau, composé de lumière, qui vola tout autour d'eux...

<<Nous sommes les dévots du mal!!! Vois!!! Ecoute!!! Prend connaissance de notre obscure magie!!!>>

Il incanta dans une langue étrange et...
rien ne se passa...
Alors Reïhar éclata de rire...

<<Je suis sur que tu y as cru...>>

Il força son rire à se taire, un regard où un air parfaitement neutre cachait son amusement...

Cassandra ne put s’empêcher de rire. La situation ne si prêtait pas du tout mais ce fut plus fort qu’elle. Reïhar révélait enfin le fond de sa pensée. Alors voilà ce qui le dérangeait, c’était que Cassandra ait pu rester à ses côtés plus par nécessité que par envie.

« Alors on met en doute mon « innocence ».Oui peut-être qu’inconsciemment j’ai essayé d’en apprendre un peu plus sur toi et cela dans un but peu amical. Que veux-tu, le travail reprend toujours le dessus et j’ai passé l’âge de flirter avec le premier inconnu juste pour ses beaux yeux. Mais ce n’était pas là mon intention première, je crois même me souvenir que de nous deux ce n’est pas moi qui ai tenté à plusieurs reprises un rapprochement. Alors dire que j’ai tenté d’abuser de ta confiance c’est assez exagéré ! Je ne crois pas m’être endormie dans un bois dans le fol espoir de t’y voir, je ne pense pas non plus m’être rendue dans un bar rempli d’eskahs pour t’y retrouver … Ne me colle pas l’étiquette de la naïve demoiselle qui se croit plus forte que tout le monde en cherchant à se débarrasser toute seule de l’ennemi de son clan. Tu sais très bien que c’est loin d’être fidèle à ma personne. Enfin si tu avais encore un doute à ce sujet je préfère te l’ôter !
Pauuuvre collecteur, je vais finir par verser quelques larmes si tu continues sur ce registre de martyr ! »

Quand il lui parla du sort des âmes , ce fut comme s'il parlait à un mur : la jeune fille ne croyait pas à un seul de ses mots. D'après ses connaissances elle savait bien que tout cela était faux.

« Ne viens pas me dire n’importe quoi au sujet des âmes ! Si tu te comportes aussi « bien » avec celles qui sont sous ton joug, qu’avec tes congénères je ne pense pas que leur sort soit très enviable ! Si elles avaient une vie parfaite une fois réduite à cette bassesse qu’est la soumission, je pense que les eskahs n’auraient pas attendus pour essayer d’y apporter leur contribution. Mais comme on le sait bien les collecteurs ne sont là que pour les exploiter, tandis que les eskahs oeuvrent pour leur protection : très réducteur, très caricatural cette vision des gentils contre les méchants mais au final on est bien obligé de constater que c’est fidèl à la réalité.»

Cassandra leva les yeux au ciel quand Reïhar proféra des semblants d’incantations.
C’était comme pour les superstitions : tout le monde sait que ce n’est que du vent et pourtant tout le monde se méfie lorsqu’un chat noir est présent. De la même manière, l’eskah savait que le collecteur ne ferait rien et que ce n’était que de la comédie, néanmoins elle se méfiait des paroles qu’il prononçait.

« Tout cela commence à être laçant. Cette discussion est stérile, continuons encore une heure et la situation n’aura pas évoluer : toi de ton côté à te moquer de moi et à chercher à me montrer comme étant la seule responsable de ce qui s’est passé, moi du mien à rétorquer que les collecteurs ne valent pas grand-chose. J’ai assez bien résumé la situation je crois, n’est-ce pas ? Alors la solution la plus appropriée serait de partir chacun de notre côté. »

Sur ces mots, elle s’écarta effectivement de l’ennemi qui se trouvait dans sa chambre. Elle se posa sur sa méridienne qui se trouvait à deux bons mètres de son lit (mais oui c’est une chambre grand luxe spacieuse voyons xD). Elle marqua une longue pause, laissant le silence s’installer et se montrer pesant avant de reprendre.

« Mais je trouverais ça frustrant pour ma part. Me dire qu’avec nos comportements gamins on n’a pas été capable de faire preuve d’un minimum de cordialité. Quoique je dis nos mais je pense à ton comportement surtout. Bref je … »

Cassandra était énervée par cette situation, et les effets secondaires de l’alcool n’avaient pas disparus, c’est pourquoi elle était à fleure de peau et ne pouvait pas s’empêcher de dévoiler le fond de ses pensées, jouant ainsi la carte de la sincérité.

« je dis ça mais je ne sais pas si j’ai vraiment envie de faire un effort à vrai dire, la vision que tu m’as donné de ta personne est déjà bien trop négative. Après tout c’est ce que tu voulais je crois. Alors je devrais certainement ne pas m’entêter à chercher des solutions. N’es-tu pas de mon avis ? »

[HRP : Au fait ça se voir que t'utilise Word, à cause de tes "" remplacés en <<>> qui seraient plus espacés si tu les avait tapés avec la touche adéquate :p]

Cassandra éclata de rire puis retourna contre lui tous les arguments qu'il avait utilisé tout en connaissant leur véracité... Quand elle eut finit son monologue, probablement satisfaite d'elle même Reïhar prit à son tour la parole.

<<Ta langue est plus douloureuse que le tranchant d'une épée... D'ailleurs je n'ai pas vu d'armes blanches ici. Où les caches tu donc? Je ne t'ai vu qu'utiliser un couteau qui est loin d'être fait pour le combat. Enfin bon... Les eskahs ce n'est plus ce que c'était...>>

Il lui adressa un gentil petit sourire et écouta son second monologue et prit un air plus ferme lors qu'il lui répondu, on y sentait presque une pointe de menace par dessus l'indignation du vieux sage ayant traversé les âges... Son visage avait repris une dureté qui le faisait paraitre plus âgé que son apparence qui faisait croire qu'il n'avait qu'une vingtaine d'année... Ce n'était plus Reïhar qui parlait mais le seigneur Vislan, collecteur d'âmes.

<<Mais que sais tu sur la vie ou la mort? Que sais tu sur nous, hormis les fables que t'ont raconté tes supérieurs? As tu déjà combattu un collecteur d'âme? As tu pu sentir la présence des âmes qui combattent à ses côtés? As tu pu sentir leur aura s'exprimer à travers celle de leur maitre? Que sais tu au final sur nous? Que savez vous sur nous? Que savez vous...>>

Il sourit mais aucune joie ne se lisait sur son visage, juste cette d'impassibilité qui cachait son ironie et son indignation...

<<Un collecteur possède tout pouvoir sur son âme comme sur celles qu'il asservit tant qu'il est vivant. Ce serait compliqué de t'expliquer des choses sur l'énergie que tu ne comprendras pas avant une vingtaine d'année et là encore il vaut mieux ne rien te dire pour que tu le découvre seule quand il en sera temps... Mais saches qu'il est question de connexion. L'énergie se mêle à l'âme... Les énergies se mêlent entre elles. Toutes ces énergies sont comme les vagues d'un océan agité par le vent, le collecteur... Ces âmes sont dépendante de la sienne. Plus il aura mal, plus elles auront mal... En échange plus il sera heureux, plus elles le seront... En définitive tu ne sais rien et ses âmes ont une meilleure vie que tu n'en auras jamais...>>

Il reprit un air normal et sourit réellement cette fois...

<<Tu as raison je suppose... Nous sommes tous deux têtus comme des mules... Et aucun ne fera entendre raison à l'autre... Je te propose simplement d'éviter la politique avec moi pour éviter ce genre de conversation stériles... D'accord? Même si l'un de nous deux devra peut être un jour tuer l'autre ou commanditer son assassinat... Arrêtons se genre de sujet, nous avons de trop fortes convictions pour ça...>>

Il redevint sérieux un instant.

<<Même si je doute qu'un jour tu devienne suffisamment importante pour ordonner à quelqu'un de suffisamment puissant pour me tuer...>>

Avant d'éclater de rire...

La question de Reïhar au sujet des armes ne laissait presque place à aucune réponse. La façon dont il l’avait posé donnait l’impression qu’il savait déjà ce qu’allait dire Cassandra et qu’il lui avait demandé plus pour la provoquer que par réelle curiosité.
La jeune femme lui répondit néanmoins calmement. S’il était si sûr de la présence d’armes dans cette pièce, il se trompait.

« Fouiller ne suffit pas pour connaître son adversaire si on se limite à tout ce qui est d’ordre physique … Tu m’aurais connu un peu plus que tu aurais su que je n’ai aucune arme chez moi. J’en porte déjà suffisamment souvent sur moi, ce n’est pas pour en avoir ici ! Et puis je n’ai pas grand-chose à craindre ici, enfin je le croyais.
Et puis laisser traîner des armes c’est insouciant, c’est laisser la possibilité à quelqu’un d’autre de s’en servir.
Les eskahs ne sont plus ce qu’ils étaient, en effet après un passage à vide ils commencent à se réveiller … et réfléchissent bien évidemment, d’où l’absence d’arme comme je te l’ai expliqué. »

Elle marqua une pause avant de reprendre, mais cette fois-ci sur un ton plus sec.

« Donc si je ne sais pas grand-chose, tu n’en sais pas beaucoup plus visiblement. »

Cassandra ne revint pas sur la description de Reïhar sur le lien entre âme et collecteur. Il voulait le dernier mot, il ne lâcherait pas l’affaire. Elle ne comptait pas riposter en lui répétant son point de vue différent, si elle s’y mettait il continuerait.
Lorsqu’il lui parla de la politique à ne plus aborder, cela la fit sourire. Un sourire plus moqueur qu’amical.

« Je crois qu’avec toi désormais j’éviterais bien plus que la politique. En fait je t’éviterais totalement, sauf bien sûr si l’on doit se retrouver pour un combat. Pour ça je suis tout à fait d’accord. De toute manière je suppose que le grand Reïhar à autre chose à faire que venir s’amuser avec une petite eskah , donc cela nous conviendra à tous deux je suppose. »

Un détail frappa Cassandra, une chose à laquelle elle n’avait pas penser au départ, mais qui tendait à se confirmer dans son esprit. Cette joute verbale se déroulait sur deux dimensions pour Reïhar, alors qu’elle n’avait aperçut que l’une d’elles.

« La difficulté de cette conversation , est que je ne sais s’il s’agit d’un entretien entre un collecteur et une eskah, ou plutôt un dialogue entre un homme et une femme . En fait … Oui, les deux sont en jeu. Quelle joie pour toi, je rassemble les deux tares : une femme eskah, il a vraiment de quoi t’en donner à cœur joie. J’avais oublié cette différence, mais toi pas apparemment, c’est ce qui ressort de tes paroles.
Si je ne te tue pas, je peux au moins me mettre en travers de ton chemin. Mais vois-tu, tu n’es pas le seul ennemi des eskah, si tu meurs un autre collecteur te remplacera. Bien sûr ça portera un sérieux coup à ton camp, mais tu n’es pas non plus irremplaçable. Nous avons aussi d’autres de tes petits camarades en têtes de nos listes, donc ne va pas imaginer qu’à partir de maintenant je me consacrerais exclusivement à toi. »

Même si elle avait conservé tout au long son ton posé, la réflexion de Reïhar suivit de son rire l’avaient profondément agacé. S’il s’agissait d’une plaisanterie, l’eskah ne l’avait pas pris ainsi.
Elle continua dans son monologue.

« Par contre, toi tu pourrais me tuer dès maintenant. Repousser l’échéance ne peut que te faire perdre du temps … à moins que tu ais prévu quelque chose d’autre ? »

Elle s’était exprimée avec beaucoup d’assurance, la jeune femme comprenait que sa vie n’était pas en danger, loin de là… soit il l’épargnait par amusement, pitié, ou n’importe quel autre motif, soit pour des raisons plus stratégiques. Toujours est-il qu’elle était toujours en vie. Cette information lui permettait de prendre le dessus dans la conversation, elle était intouchable : comme lui elle ne risquait pas de mourir, or être sur un pied d’égalité n’était pas négligeable.

« Tu peux t’en aller maintenant, mon hospitalité en vers ta personne n’est plus d’actualité. »

[HRP : Désolé pour la qualité de ce post, je rattrape tous mes rp en retard...]

Reïhar l'écouta avec intérêt lui dire qu'elle ne gardait pas d'armes puis lui prouver l'intelligence de cette action ainsi que le fait que les eskahs étaient meilleurs qu'autrefois...

<<Ce réveil à déjà eu lieu il y a environ un siècle, en partie par ma faute... J'ai été trop négligeant... Mais il faut dire aussi que vous êtes particulièrement retords... Et si on en parlait de l'intelligente organisation des eskahs... Quel est le nom du général suprême? tu ne le sais pas? Quel manque de confiance... Sans doute croit il que vous pourriez révéler son nom sous la torture. A il peur de s'afficher en tant que chef? A il peur que nous le tuions... Puisque tu ne le sais pas visons moins haut... Quel général est ton supérieur hiérarchique direct? Mais peut être ne veux tu pas me le dire... Ce n'est pas grave... Transmet lui mes amitiés... Nul ne sait rien sur les autres... Parfois même vous ne connaissez pas le nom de vos supérieurs... En voilà une belle organisation intelligente, basée sur l'obscurité...>>

Puis l'eskah lui exposa froidement son opinion sur lui ainsi que ce qu'elle pensait qu'il pensait d'elle...Il la regarda un instant.

<<C'est tout ce que tu pense de moi... C'est regrettable... Je ne peux espérer un jour influencer les sentiments des autres. J'envie celui qui possède un tel pouvoir... Mais la vie est ainsi faite. Je suis désolé de t'avoir laissé une telle image de moi. Eh bien je sors puisque tel est ton désir. Mais permet moi de t'inviter pour me rattraper. A l'hotel. Mardi prochain, presque tout le personne a pris ses RTT et la plupart des collecteurs seront partis faire... quelque chose...>>

Il s'avança vers la porte et l'entrouvrit.

<<Bien sur ça ne presse pas. Je t'enverrais quelqu'un pour prendre connaissance de ta réponse.>>

Il se tourna vers elle une dernière fois avant de sortir.