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 Lilavati Devathasan

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2 participants
AuteurMessage
Lilavati Devathasan
Muse Flinguée
Lilavati Devathasan


Féminin Nombre de messages : 7
Age : 36
Localisation : Au creux de pages envolées
Date d'inscription : 26/04/2007

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MessageSujet: Lilavati Devathasan   Lilavati Devathasan Icon_minitimeJeu 26 Avr - 21:33

Nom :Devathasan

Prénom :Lilavati

Age :A peu près 1 500 ans

Description physique :

Il y avait à n’en pas douter quelque chose de sacré en Lilavati.
Etait-ce son doux visage au bel ovale des madones de Crivelli ? L’idéale, étrange et lourde perfection des ivoires byzantins ? Ou son air à la fois détaché et compatissant ? Peut-être alors l’impression de simplicité et de grandeur qu’elle dégageait ?
Et cette sacralité, elle l’entretenait soigneusement. Chacun de ses gestes étaient étudiés, pour arriver à cette incroyable douceur, presque langueur. On aurait dit qu’elle avait le temps. Tout son temps. Un peu comme dans un temple.
Sa façon de marcher, même, était étrange. Un peu comme si elle dansait. C'était peut-être même les derniers vestiges d'un caractère profondément heureux, léger, insouciant. Caractère qui, à son avis, ne convenait pas à une muse de son envergure. Elle avait donc mué ses rires en sourires ambigus, ses gestes vifs en positions réfléchies.
Mais il y avait bien toujours cette impression de joie, de bonheur intense et perturbant qu’elle dégageait inconsciemment.

Pourtant, il n’y avait absolument rien d’exceptionnel chez Lilavati.
Si elle avait pu s’imaginer, la façon dont on la voyait ! pas très grande, pas très mince, les yeux pas franchement clairs, la peau trop brune…
Elle n’aurait pas accepté d’être un tel laideron.
La taille harmonieuse, les courbes de son corps exagérant sa féminité juste ce qu’il fallait, le visage rond et d’une grande douceur, de grands yeux noirs, étirés, la bouche petite, charnue et rouge…voilà la manière dont elle se voyait. Voilà la manière dont, autrefois, on l’admirait.
Mais les temps changent.



Description morale :

Voilà, elle était l’illustration parfaite de la femme sainte. De la femme parfaite. Douce, infiniment bonne, limpide.
Non, pas tout à fait limpide.
Une certaine part de violence, assurément. De masochisme. D’orgueil surtout.
Son impérieuse supériorité...elle y croyait si fermement !
Cette masse de gens qui l’avaient portée aux nues, ils ne pouvaient pas tous avoir tord, n'est-ce pas ? Bien sûr, ils étaient rares, aujourd'hui, ceux qui, connaissaient ne serait-ce que les poèmes qui l’avaient encensée.
Cette disparition, lente, si lente, de son rayonnement, Lilavati ne pouvait l'admettre. Et bien souvent, elle s'abîmait dans ses souvenirs, ceux de sa gloire. Le temps où on lui dédiait des chants. Ce temps qu'elle essayait malgré tout de retrouver.
C'est ce qu'elle cherche, partout, inlassablement : les lambeaux de sa grandeur.
A ce caractère s'attache quand même un autre plus heureux, plus joyeux. Et si elle ne se contenait, elle serait une rieuse invétérée. Mais on ne rit pas quant on est une muses universelle. Pas plus qu'on ne rit d'une muse.


Pouvoir(s) :

Lilavati…n’a que très peu de pouvoir. Parce que ce n’était pas ce qu’elle attendait de son état. Dès lors, pourquoi chercher à développer sa puissance ?
Bien sûr, elle possède un pouvoir de guérison, mais à peine suffisant pour asservir des âmes.
Son unique autre pouvoir est étrange, erratique, et passablement inutile : elle peut faire revivre ses souvenirs à qui elle veut. Par simple toucher. Mais là encore, elle n’a pas cherché à développer ce don. Alors bien souvent, cela ne marche même pas.



Histoire :

« La splendeur du lotus, près de Lilavati sombre ;
Est plus éblouissante encor,
La tache de la lune est comme un noyau d'ombre
Qui rehausse son cercle d'or ;
Sa bouche qui sourit est un bouton qui s'ouvre,
Ses bras sont deux rameaux assouplis par l'été,
Son corps palpite et vit sous l'habit qui le couvre,
Sa sève est la jeunesse, et sa fleur la beauté »

Sans doute, elle n’aurait pas du relire ces vieilles pages, jaunies par le temps, cassées par les trop nombreuses lectures.
Sans doute, elle n’aurait pas du prononcer ces mots trop connus, sans cesse radotés.
Sans doute, elle aurait du savoir comment tout cela terminerait.

Mais voilà, malgré toutes ces années, Lilavati n’était pas plus sage. Au contraire, plus le temps passait, et plus elle s’abîmait dans sa folie compulsive.

Et à présent, les larmes roulaient sur ses joues, innombrables, interminables. Depuis des années, ses larmes roulaient.
Lilavati secoua la tête. Elle pleurait depuis trop longtemps déjà. Il était impossible que ces pleurs fussent encore les siens…et pourtant…

La culpabilité ? Non, un tel sentiment ne pouvait habiter dans l’âme fière de Lilavati. Pas plus que la compassion.
Non, ses larmes naissaient du sentiment le plus humain et le plus indomptable : l’orgueil. La fierté. La vanité.
Voilà, Lilavati pleurait sur elle. Elle pleurait sur ces temps bénis où on l’avait porté à plus que reine. Divine. Immortelle.

Oh oui, immortelle elle l’était ! Son corps ne pourrissait plus, il ne souffrait plus des outrages des ans.
Elle avait atteint la perfection. Elle s’était épanouie, et avait fixé sa plénitude dans le temps. Dans le sang. Et dans les larmes.

Rien de tout cela n’aurait du arriver. Rien de tout cela n’était prévu.
Mais voilà, le destin, elle ne l’avait jamais maîtrisé.

Pourtant, tout avait si bien commencé !
Aussi loin qu’elle s’en souvienne, son enfance avait été parfaitement heureuse. Même plus. Choyée, gâtée autant par le hasard que par ses parents, elle avait grandit dans le luxe et l’oisiveté.
Il y avait de cela 1 500 ans. A peu près.
C’était une époque différente, un pays différent.

Le cinquième siècle de cette ère. Son pays connaissait alors son âge d’or. Les souverains Gupta tenaient l’Inde. Ils tenaient le monde, ou à peu près.
Voilà, elle était née noble, avait grandit entourée et s’était révélée admirée.
Et elle avait rencontré son bourreau.

Cet être lumineux, au talent exceptionnel. Il l’avait brisée.
Kalidâsâ était son nom. Poète, artiste adoré par tout un peuple, par les rois, même. Il était l’écrin de l’Inde. Et elle en avait été le joyau.

Qui aurait pu dire ce qui avait séduit le poète ? Lilavati était loin d’être une de ces beautés impériales. Alors, peut-être était-ce ce caractère étrange, fait de joie enfantine, de rires, de bonheur insouciant, mêlé à une douce folie, qui l’éthérait presque.
Elle n’était pas de ce monde, c’était entendu. Trop légère, trop compliquée, trop rieuse, trop volatile, trop torturée.
Et tellement pleine de fantaisie.

Tous ces poèmes, toutes ces lettres…
"Dans les visions de mon sommeil tu m'apparais et j'étends les bras dans le vide, m'efforçant de te saisir d'une étreinte passionnée. Les divinités du terroir, bien souvent, ne peuvent à cette vue retenir des larmes qui, lourdes comme des perles, tombent sur les branches des arbres."
"Ces brises venues des Montagnes Neigeuses ont fait brusquement éclater les bourgeons sur les rameaux des déodars et courent vers le sud, odorantes de la résine écoulée. Je leur ouvre mes bras : si seulement elles avaient frôlé ton corps !"
Il en aurait fallu moins que ça pour faire chavirer l’esprit d’une personne normale. Alors que dire pour Lilavati ? Elle s’était enivré, sans cesse, et n’avais dès lors plus jamais dégrisé.
Elle était le centre de ce monde.

Et cela aurait pu durer. Cela aurait pu. Mais voilà, le destin s’était mêlé de souffler une âme maligne dans ce corps là.
Depuis quelque temps, Lilavati s’était rapproché d’une secte, prônant une religion proche du védisme, et pourtant encore plus extrême. Des collecteurs d’âme. Mais cela, elle ne le savais pas encore.
Ce qui ne l’empêchât pas d’adopter leurs préceptes. Et de devenir une fervente sectatrice.

Ce rite…on le lui avait si souvent expliqué…elle l’avait compris, et se sentait prête.
Seule, allongée, atteignant enfin cette proximité envoûtante de la mort, elle sentait enfin son esprit s’apaiser. La paix.
Cette paix qu’aucune méditation au monde n’avait pu lui donner. Cette tranquillité. Ce silence. Elle s’oubliait. Enfin. Oh, bien sur, elle aimait ce monde, et ne voulait pas le quitter…mais cette félicité...ce néant…
Et c’est sans s’en apercevoir qu’elle avait survécu. Sans même le vouloir vraiment.
L’âme qu’elle devrait posséder en premier, elle l’avait choisit soigneusement. Même si cela s’avérait être presque une évidence. Kalidâsâ.

Alors oui, elle réussit. Et touchât cette immortalité que la renommée n’aurait même pas pu lui garantir.
Mais il y avait un simple détail, infime, qu’elle avait omit dans son orgueil.

C’était l’âme qu’elle avait justement asservie qui lui conférait l’immortalité qu’elle désirait.
Le poète mort, la muse disparaissait.
Et ainsi fut fait.

Cette longévité…Lilavati la détestait. Elle n’en voulait pas. Enfin, pas comme ça. Elle, ce qu’elle avait voulu, c’était les honneurs, à tous jamais.
Mais on l’avait oubliée. Perdue, effacée.

Lilavati…si petite Lilavati…Perdue dans ce monde immense…et pas une main pour la secourir…plus une main pour l’encenser.
Alors, inlassablement, ses larmes martelaient son orgueil titanesque.

Cet homme…l’avait elle aimé ? Elle l’avait cru, un instant.
Peut-être qu’elle avait plus aimé l’image qu’il lui renvoyait d’elle.


Doucement, Lilavati se releva. Elle replia soigneusement les pages, et les glissât dans leur étui.
Au sol, sur le tapis élimé, une page couverte d’une écriture arrondie gisait.

« Je n'ai pas saisi tous les enjeux
Mesuré la portée, ni la fragilité
Ma barque s'est échouée sur des rivages fades
Emportée par des vents trop présomptueux
Cent fois j'aurais pu hisser la voile
Pour une autre direction, un horizon d'azur
Mais les tempêtes étaient plus fortes
Et mon esprit - ce frêle esquif
S'est brisé sur des plages hostiles
Comme un espoir fragile sur les aspérités du temps
Comment peut-on se perdre
Quand la mer offre généreuse
Ses eaux profondes, sa houle dense
L'éclat de ses reflets opales sous les rayons qui chantent
Il y a tant à embrasser
Si l'on oublie la direction et les calculs
Je n'ai pas su compter, peut-être saurai-je aimer
Cet infini vaste et clair
Qui me supporte bien quand même
Moi qui m'égare, moi qui m'efface »

Voilà des années qu’elle n’avait plus rien produit de bon.


(Hj : je suppose que mon âge est un problème, mais voilà, je ne sais pas comment le résoudre ! En effet, toute l’histoire tourne autour de Kalidâsâ, célèbre poète indien ayant réellement existé vers le milieu du 5e siècle.
Bien sûr, Lilavati est un personnage extrêmement faible –et carrément inutile, j’adore^^-, mais je ne sais pas si cela suffira à contrebalancer le problème des années !

Sinon, les poèmes cités sont effectivement de Kalidâsâ, que je vous encourage à lire^^. Le dernier est d’un poète moderne.)
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Reïhar Vislan
Seigneur des Collecteurs d'Ames
Reïhar Vislan


Masculin Nombre de messages : 170
Date d'inscription : 12/02/2007

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MessageSujet: Re: Lilavati Devathasan   Lilavati Devathasan Icon_minitimeJeu 26 Avr - 23:40

Bon très bien je consent à faire une EXCEPTION EXCEPTIONNELLE dans ton cas.
Fiche validée.
Tu peux commencer le rp.
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https://uneame.forumactif.com
 
Lilavati Devathasan
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